Pas faux...
Doué pour le chant, la danse, le jeu, le piano, il a tout mis dans "Seul ensemble".
C'est du grand n'importe quoi...
Nicolas Rafal écrit ses textes à 95%.
Quand on voit son étonnant one man pianisticomique qu’il joue à l’Archipel, on
ne peut s’empêcher de se demander : mais d’où sort-il tout ça ? le garçon a plusieurs cordes à son arc et
n’a rien voulu éliminer. Il reconnaît avoir écrit un spectacle fourre-tout,
jamais le même d’une représentation à une autre car il le réécrit sans cesse
sur un grand cahier Rhodia, orné d’une
spirale en son milieu et de coins carrés, à moitié entamé déjà par son écriture,
son imagination, ses observations.
Après quelques temps passés sur les bancs de la fac, en histoire et philo, il s’évade et va prendre des cours de théâtre dans la même classe que Bérénice Béjo et Julien Boisselier. Il aura d’ailleurs l’honneur d’accompagner Bérénice à son casting sur « Meilleur espoir féminin », de Gérard Jugnot. Sa vocation artistique, il la contracte à l’âge de quatre ans, quand il voit sur scène le grand orchestre du Splendid.
Nicolas Rafal est sans doute le plus
angoissé, cultivé et original des humoristes de la jeune scène française. La
vie l’ « emmerde terriblement », alors il est curieux.
« Sans la curiosité, on ne peut pas rire. » Quel autre humoriste
alimente son imaginaire en allant voir des pièces de théâtre de Thomas
Bernhardt ou de Tchekhov ? Il ne regarde qu’Arte, Desproges est sa bible,
mais son rêve ultime, c’est de faire de la chanson comme Michel Jonasz, son
modèle. Il aime Luchini, Gaspard Proust et Nicolas Bedos, Edouard Baer et Woody
Allen. Il prend des cours de piano-jazz depuis quatre ans, avec l’espoir
d’égaler un jour Petrucciani, Keith Jarret, Bill Evans, Oscar Peterson…
Il place la barre haut, très haut.
Exigeant, jamais satisfait, il réévalue et réécrit sans cesse « Seul
ensemble », attentif aux réactions du public, sensible à la moindre
remarque. Il refuse la facilité, a écrit son spectacle seul car il estime
« qu’il y a un mensonge si c’est écrit par quelqu’un d’autre. » Les
textes, les blagues, les chansons, tout est de lui.
Génial, déjanté, rafraîchissant, allez applaudir Nicolas Rafal au théâtre de l'Archipel, 17 boulevard de Strasbourg, les vendredis 20 et 27 décembre 2013 à 20h30. Entrée libre, sortie sous caution. Réservation obligatoire au 01 48 00 04 05.
Et si le vendredi ne vous arrange pas, attendez février 2014: il sera en résidence une fois par semaine dans le même théâtre, et promet que ce sera sans doute le samedi soir.
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